Drones militaires

Un drone de combat, dit "UCAV pour Unmanned Combat Air Vehicle" est un appareil doté d'armement ou matériel d'observation.

Actuellement, ils sont le plus utilisés par les Etats-Unis et d'autres pays puissants sont en train d'en développer ou s'en doter. L'Israël a été l'un des précurseurs de cette technologie, s'y étant intéressée fort tôt.

Les lois de la guerre semblent pour l'instant respectés (Conventions de Genève) bien qu'il est difficile de déterminer les responsabilités exactes de chacun. L'ouverture de feu doit être issue de la décision d'un contrôleur, civil ou non, étant engagé à assumer les conséquences de ses choix.

Un peu d'histoire...

Les premiers prémices du drone militaire qu'on connaît aujourd'hui ont eu lieu dans les années 70, quand un certain scientifique dans le nucléaire, John Stuart Foster Jr. eut pour idée d'utiliser un avion rc qu'il avait créé en tant qu'appareil militaire doté d'armement.

Ses plans, présentés en 1973 à la DARPA permirent de construire deux prototypes pouvant à l'époque voler 2 heures.

A la fin des années 80 l'Iran fit usage pour la première fois d'un drone armé en temps de guerre. Peu de temps plus tard, l'Israël débutait leur usage pour la surveillance en direct et la guerre électronique. C'est à partir de là que les Etats-Unis, attirés par ce concept en commencèrent l'usage à grande échelle. Dans un contexte où l'opinion publique ne supportait plus la mort de soldats à chaque intervention, l'idée d'assurer une supériorité aérienne mondiale sans risques de pertes de vies humaines séduisit ce pays.

Un drone profite avant tout de l'absence de pilote (pas de faim ni de fatigue), ce qui fait son grand intéret. Economiquement, on évite ainsi la formation onéreuse d'un pilote associée au prix exhorbitant et à l'entretien d'un avion de chasse actuel (100 millions d'euros pour un Rafale de Dassault).

Au niveau des performances, celles-ci peuvent être grandement améliorées sur certains points par l'utilisation massive de l'informatique sur le domaine de vol de l'appareil et par la disparition de la verrière pouvant être une source de pertes de performances aérodynamiques voire de furtivité.

Il n'est donc pas rare de rencontrer aujourd'hui des drones capables de voler plus de 20 heures sans interruption bien que leur utilisation soit encore aujourd'hui majoritairement axée sur l'observation et aux tirs de précision.

Pour l’opinion publique : « meurtre » de civils faisant polémique. Le télé-pilote ne risque pas sa vie.

Pour les télé-pilotes : le duel inégal permettant de donner la mort sans que l’autre ne la voie venir est choquant. Ils se sentent coupables. Certains le vivent très mal et deviennent dépressifs. Cela peut être vécu comme un meurtre. En effet, contrairement au pilote de chasse risquant sa vie malgré les performances de son appareil et de son avion, le télé-pilote n'en prend aucuns.

Les drones sont également confrontés à de vives critiques quant à leur financement militaire. En effet, on en vient à dire que sans pertes humaines, ce n'est plus une guerre entre hommes mais entre machines qui favoriserait les états les plus riches en cas de conflit.

"RESSENTIMENT DU PEUPLE PAKISTANAIS"

Depuis 2004, les Etats-Unis multiplient les tirs de drone dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, qui ont fait plus de 2 200 morts, incluant des civils, selon de nombreuses organisations. Ces attaques sont considérées officiellement comme "contre-productives", et comme des atteintes à sa "souveraineté nationale" par le Pakistan, qui a toutefois donné officieusement son accord à de nombreuses frappes, selon des documents révélés par la presse américaine et des responsables pakistanais.

En octobre, la jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï, qui a survécu à une tentative d'assassinat des talibans il y a un an, a exprimé au président américain son inquiétude au sujet des attaques de drone dans son pays. "Des victimes innocentes sont tuées par ces actions, qui nourrissent le ressentiment au sein du peuple pakistanais", a souligné la jeune fille, récipiendaire du prix Sakharov du Parlement européen.

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